Rappels sur la pertinence du projet
Le photovoltaïque et ses atouts pour la transition énergétique
Le contexte actuel nous le rappelle : la crise économique et sociale que nous traversons nous impose une accélération des actions de sobriété et d’efficacité énergétique, ainsi qu’une accélération du développement des énergies renouvelables. Ces enjeux sont cruciaux pour la France, notamment pour réduire son utilisation des énergies fossiles et fissiles, et décarboner son mix énergétique.
La Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV) et la loi Énergie-Climat fixent les objectifs en ce sens :
- des consommations énergétiques finales divisées par deux d’ici 2050 par rapport à 2012,
- 33 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030 couverte par les énergies renouvelables,
- 40 % de la production électrique en 2030 couverte par les énergies renouvelables,
- la neutralité carbone à l’horizon 2050, ce qui implique une division par 6 des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à 1990.
Ces objectifs sont retranscrits dans la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) qui prévoit une hausse de 50 % des capacités d’EnR électriques installées en 2023 par rapport à 2017 (73,5 GW) et leur doublement à l’horizon 2028 (101 à 113 GW). En ce qui concerne le photovoltaïque, l’objectif est d’atteindre 20,1 GWc en 2023, et de 35,1 à 44 GWc en 2028.
Pour aller plus loin sur les objectifs de déploiement des EnR et sur les scénarios de transition énergétique :
la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE)
- le scénario Negawatt
- le scénario RTE
- notre Foire aux Questions
Priorité au photovoltaïque en toiture et sur ombrières de parkings
Si le déploiement des énergies renouvelables est nécessaire pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES, ce déploiement doit se réaliser en visant un moindre impact.
Il est nécessaire de rappeler que toute production d’énergie, qu’elle soit fossile, fissile ou renouvelable, a un impact sur l’environnement.
L’impact des énergies renouvelables est cependant globalement moindre au regard de celui des énergies fossiles et fissiles sur le climat, la biodiversité, la qualité de l’air, de l’eau et des sols.
Dans le cas du photovoltaïque, les impacts sont principalement liés aux parcs solaires au sol, de petite ou de grande taille, et dépendent des caractéristiques du site.
C’est pourquoi les installations solaires sur les bâtiments (résidentiels, publics, commerciaux ou tertiaires), ainsi qu’en ombrières de parkings et sur sites dégradés, doivent être la priorité de toute politique énergétique menée par les collectivités, afin de limiter l’artificialisation des sols et la destruction de la biodiversité.
C’est l’orientation prise par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL Paca) dans le document qui donne le cadre régional du photovoltaïque en PACA.
Énergie Partagée, Enercoop Paca et Sergies s’inscrivent dans cette priorisation en développant et soutenant les dynamiques de production photovoltaïque sur toitures et ombrières de parking en région PACA.
Sous certaines conditions, le photovoltaïque au sol
En complément des projets sur toitures ou ombrières, le déploiement de moyens de production photovoltaïque au sol est nécessaire et doit se faire en respectant la biodiversité et l’environnement.
C’est le cas du projet photovoltaïque de Saint-Pons, pour lequel les porteurs de projets ont porté une vigilance particulière sur les points suivants :
- Démarche de planification et de politique locale cohérente.
- Identification des zones adaptées au parc photovoltaïque au sol.
- Connaissance des impacts environnementaux et paysagers pour viser une intégration optimale du projet dans son environnement.
- Concertation et implication des acteurs locaux dans la gouvernance du projet, sur le long terme.
Le projet et la démarche de planification et politique locale
Le projet photovoltaïque de Saint-Pons contribue aux objectifs ambitieux de la région PACA concernant le développement des énergies renouvelables, et correspond au cadre régional fixé par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL).
Le projet se situe sur la Communauté de Communes Vallée Ubaye Serre-Ponçon, labellisée “Territoire durable, une COP d’avance », et récompensée en tant que « collectivité la plus engagée de l’année ».
La Communauté de Communes s’appuie sur la démarche de développement durable du Pays S.U.D (Serre-Ponçon, Ubaye, Durance), Territoire à Energie Positive (TEPOS) engagé vers le 100% renouvelable, qui s’est fixé pour objectif de produire 250 GWh par an d’énergie renouvelable en 2030 et 350 GWh par an en 2050.
Situation géographique et choix du site
Le choix du site d’implantation s’est effectué principalement selon les critères suivants :
- la faisabilité technique du projet,
- l’absence d’utilisation d’espaces agricoles,
- la possibilité de valoriser des espaces déjà perturbés (ancien usage industriel),
- un impact sur la faune et la flore jugé faible sur les sites étudiés,
- la possibilité de mettre en place des mesures pour améliorer la biodiversité locale.
Le terrain de la Zone Sud, ancienne zone de stockage de matériaux de carrière située au sud de la Départementale 900, était un terrain déjà anthropisé que le projet va permettre de revaloriser en lui donnant un usage vertueux grâce à la production d’énergie verte.
Le terrain de la Zone Nord correspond à un espace boisé qui nécessitera un défrichement sur environ 13 hectares. Le projet a été retravaillé à plusieurs reprises afin de limiter l’impact paysager et des mesures de réduction sont prévues pour limiter l’impact environnemental.
Intégration paysagère du projet
Le projet solaire de Saint-Pons est réfléchi pour être viable et adapté au paysage et aux habitants. Les grandes lignes de force (relief, cours d’eau, infrastructures diverses) ont été le fondement de sa conception.
Les mesures paysagères suivantes ont été intégrées au projet :
- Les panneaux auront des propriétés antireflets, suivant l’exigence aéronautique, qui atténueront également le ressenti visuel de la centrale par fort ensoleillement.
- Un écran végétal, composé de sujets adultes et d’arbustes, sera planté le long de la RD 900 et aux abords de l’aérodrome en Zone Nord.
- La frange boisée existante sera maintenue sur 15 mètres tout autour du projet pour bloquer les vues proches et atténuer les vues éloignées.
- Le projet sur la zone Nord sera scindé en 2 parties : la bande boisée entre les 2 parties sera conservée et valorisée afin de réduire l’échelle de perception.